700 000, c’est le nombre de microfibres rejetées lors d’un cycle de machine à laver ! Chaque lavage de nos vêtements libère ces minuscules fragments plastiques dans l’eau, polluant nos océans et menaçant la vie marine. Découvrez comment ce geste quotidien affecte notre planète et comment de simples changements peuvent faire une grande différence.
Chaque année, au moins 8 millions de tonnes de plastique finissent dans les océans, selon l’IUCN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Une pollution qui ne se résume pas seulement aux bouteilles, sacs ou pailles jetables… car un geste apparemment anodin de notre quotidien y contribue aussi dans une large proportion : le simple fait de laver nos vêtements !
En effet, ils sont aujourd’hui majoritairement composés de fibres synthétiques – elles représentent 60% de la consommation textile mondiale. Polyester, polyamide, acrylique, élasthanne, nylon et autres matières du genre, constituent autant de composés plastiques qui se désagrègent en fragments infiniment petits.
Évacuées dans les eaux usées, ces microfibres de plastique passent en grande partie à travers les mailles des stations d’épuration et finissent leur course dans l’océan. Entre 0,33 et 0,5 million de tonnes de microfibres plastiques sont ainsi rejetées dans les mers du globe, où elles mettront des centaines, voire des milliers d’années à se dégrader.
Pour l’heure, le moyen le plus sûr de réduire la dispersion des microfibres textiles, c’est de réfréner notre consommation de vêtements et de privilégier les achats de seconde main (les habits neufs étant ceux qui libèrent les plus grandes quantités de particules). En attendant que nos machines à laver soient équipées de filtres efficaces d’ici 2025, on peut s’orienter vers l’utilisation de sacs de lavage ou vers les fibres naturelles végétales ou animales (coton bio, lin, chanvre, laine, soie…) avec bien sûr, un label écologique de confiance. Et attention à la viscose ou au lyocell, qui sont des fibres artificielles obtenues à partir de ressources naturelles comme le bois : leur fabrication est généralement désastreuse pour l’environnement et la santé humaine.
Pour en savoir plus sur l’impact de nos vêtements sur l’environnement :
Source
National Geographic, Science of the Total Environment, Actu-Environnement, ARTE, New Scientist