On entend parler d’eau virtuelle, d’empreinte eau, d’eau invisible… mais de quoi parle-t-on ? Pour mieux faire comprendre ces notions, sensibiliser à la surutilisation de l’eau dans notre quotidien et proposer des solutions concrètes, nous avons conçu de nouveaux outils et proposons des animations à destination des petits et grands.
De l’eau invisible dans les objets du quotidien
Pour faire simple, on appelle « eau virtuelle » l’ensemble des consommations d’eau nécessaires à la fabrication d’un produit. Du jean à la voiture, du petit grain de riz à la tablette de chocolat… elle est partout autour de nous ! Et on en consomme bien plus que l’on en boit ! Prenons par exemple un hamburger : il faut 2400 litres d’eau avant qu’il n’arrive dans notre assiette, l’équivalent de 10 baignoires. En effet, le bœuf est un animal qui mange beaucoup, entre 60 et 80 kg de fourrage par jour. Il faut donc faire pousser toute sa nourriture et la transporter. Il faut aussi faire pousser la salade, les tomates, le blé pour fabriquer le pain… Entre la production, la récolte, le transport et la transformation de tous les ingrédients, les quantités d’eau nécessaires sont astronomiques ! Ainsi, sans que l’on ne s’en aperçoive, on consomme énormément d’eau invisible ; c’est ce que l’on appelle notre « empreinte eau ».
Des ateliers pour sensibiliser à l’eau virtuelle et diminuer notre empreinte
Pour mieux faire comprendre ces notions et sensibiliser les publics à la surutilisation de l’eau dans notre quotidien, nous allons à la rencontre des publics en proposant des animations. Dans le cadre de l’Appel à projet des CCSTI de Nouvelle-Aquitaine, nous avons ainsi pu concevoir un panneau d’information ludique, entièrement réalisé en tissu par une couturière. Il a déjà été exposé sur des stands lors d’événements, comme l’Eco des Pins au Lac de Léon le 9 juillet dernier.
Nous proposons aussi des ateliers pour petits et grands, pour comprendre notre consommation d’eau et essayer de réduire notre « empreinte eau ». Un panneau ludique représentant toutes les pièces de la maison a été conçu, autour duquel les participants passent à la loupe les usages quotidiens de l’eau, mais aussi les consommations « invisibles ». L’atelier se poursuit avec les solutions possibles et la réalisation d’un papier recyclé. Car le papier recyclé nécessite 2 à 5 fois moins d’eau que le papier issu de pâte vierge ! Le recyclage des papiers et cartons permet en effet de réduire la consommation d’énergie, d’eau, de bois et d’autres ressources naturelles.
Toutes ces activités – dernièrement proposées au Café solidaire du Dôme à Talence Thouars, aux Culturables de Latresne et à la Maison Ecocitoyenne de Bordeaux – permettent de découvrir des solutions concrètes pour agir au quotidien : par exemple, limiter les emballages, acheter d’occasion (ou recyclé), réduire sa consommation de viande, manger des fruits et légumes de saison ou préférer l’eau du robinet à l’eau en bouteille (car il faut de l’eau pour produire la bouteille en plastique !).
Nous avons même réalisé une petite vidéo pour apprendre à fabriquer son papier recyclé, une activité récréative et écologique… à faire en famille.