34, c’est le nombre de polluants (PFAS) laissés dans la neige par une paire de skis. Nous sommes nombreux à partir à la montagne, lors de la saison d’hiver, chaussés de nos skis. Nous sommes loin d’imaginer qu’ils laisseraient des traces polluantes invisibles. Découvrez ce que sont ces polluants et leurs impacts sur notre santé et l’environnement.
Une nouvelle étude vient d’être publiée en décembre 2023 sur la présence de PFAS dans les stations de ski en Autriche (Graz).
Mais qu’est-ce que les PFAS ?
Les substances perfluoroalkyliques et polyfluoroalkyliques, forment un groupe de plus de 4 700 substances synthétiques pouvant être nocives pour l’environnement et la santé humaine.
Lors de la saison d’hiver, nous sommes nombreux à partir à la montagne chaussés de nos skis. Ce que nous ne savons pas, c’est qu’ils sont remplis de PFAS qui sont ensuite retrouvés dans la neige.
Plus précisément, ce sont les PFAS présents dans la cire utilisée sur la semelle des skis qui polluent nos montagnes. Le frottement entre les skis et la neige va provoquer une abrasion et détacher petit à petit la cire et ainsi déposer des PFAS dans la neige.
Cette nouvelle étude a été menée dans des domaines skiables ordinaires. Les résultats démontrent une corrélation entre les concentrations de PFAS dans la neige et la proximité des pistes de ski. C’est-à-dire des concentrations inférieures à 1 nanogramme par litre (ng/L) de PFAS retrouvés dans les neiges éloignées de domaines skiables, jusqu’à 143 ng/L de PFAS retrouvés dans la neige des pistes de skis et enfin jusqu’à 874 ng/L de PFAS dans les farts de skis.
De plus, l’étude a été menée sur 34 PFAS, ce qui représenterait moins de 1% de la totalité des composés pouvant être présents dans ces mêmes échantillons. La concentration réelle de PFAS pourrait donc être bien plus élevée.
Soulignons que les farts de ski seraient seulement une des origines de la présence des PFAS dans la neige. Nos vêtements d’hivers ou encore les dépôts atmosphériques, pourraient eux aussi être à l’origine de la présence des PFAS.
Bien que des avancées ont été réalisées, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour trouver d’autres solutions à cette problématique environnementale croissante.